L’histoire des Européens d’Algérie –les Pieds-noirs- est encore l’objet de tabous ; la question des résistances pieds-noires à l’OAS en est un. S’appuyant sur des travaux dispersés de diverses disciplines et  des témoignages de Pieds-noirs, Bernard Zimmermann fait le constat qu’il y a bien eu des résistances pieds-noires à l’OAS, résistances multiformes, manifestées dans tous les milieux de la société européenne de la colonie, dont la dénomination de « libéraux » ne rend pas compte avec exactitude. Ce constat va à l’encontre d’idées reçues persistantes sur les Pieds-noirs.

Cet essai tente d’éclairer l’origine de représentations réductrices, pointe la part de responsabilité du silence des historiens et note les conséquences de cet abandon de terrain aux Ultras de l’Algérie française qui, jusqu’à nos jours, tentent de faire des Pieds-noirs et de leurs enfants un fond de commerce politique et pèsent sur les relations franco-algériennes. Il donne surtout la parole à ceux qui sont restés des invisibles de l’histoire jusqu’à nos jours.

Zimmermann

Bernard Zimmermann est né à Oran dans une famille installée en Algérie depuis quatre générations. Il y a été instituteur dans un village jusqu’en 1966. En France, après des études de géographie, il a enseigné avant d’animer une association interculturelle en banlieue parisienne.

Les résistances pieds-noires à l’OAS, L’Harmattan, 2014